La gratitude, un sentiment puissant qui donne autant à celui qui la reçoit qu’à celui qui l’exprime, nourrit la reconnaissance de soi et de tout ce qui nous entoure. Voici quelques étapes ici pour vous aider à déguster cette porte de l’essentiel qui fait profondément du bien… 

Qui dit s’ouvrir dit fermé(e)  

Pour autant de raisons personnelles que de chemins de vie, nous sommes davantage entrainés à regarder le verre à moitié vide. De ce fait nous sommes peu habitués à voir ce qui va bien et encore moins ressentir notre gratitude ni même de l’exprimer envers le contexte, nos propres ressources ou celles des autres qui ont contribuées à ce que ça marche. Remercier, complimenter sont autant d’actions empreintes de gratitude. Cet élan du cœur qui reconnait le bon, le juste, l’à-propos et l’adéquat. Un élan freiné voire étouffé par cette quête du mieux et du plus. La fameuse partie du verre qui se plaint de ne pas être pleine. 

S’ouvrir à la gratitude et être reconnaissant demande donc de regarder ce qui est bel et bien là, au même titre que ce qui peut être amélioré. Cette course folle sur-exigeante entraîne la perte du goût des choses simples jusqu’à l’oubli même de leurs présences. Un toit sur la tête, un être aimé(e) et aimant(e) dans ses bras, une partie de rigolade entre amis, un repas délicieux tombent ainsi dans la normalité. Cette sensation que tout nous est dû nous coupe de cette capacité à s’émerveiller et déguster les bienfaits de nos aptitudes, des liens que nous vivons et plus pragmatiquement de ce que nous possédons.

Les bienfaits du verre à moitié vide 

C’est vrai, nous pouvons toujours faire mieux, aller plus loin, avoir encore plus… C’est ce à quoi nous pousse ce verre à moitié vide : se dépasser, aiguiser sa persévérance, faire preuve d’audace, de créativité… Ce qui dans le fond est une bonne chose. Car même si le vide active l’inconfortable manque, il révèle également l’essentiel. Dernièrement ce sont mes douches froides pour cause de panne de chaudière qui m’ont rappelées le confort de l’eau chaude. Et nous pouvons tous aller de notre exemple. La rupture amoureuse qui a offert la rencontre tant attendue. Le licenciement qui a ouvert la porte à une reconversion évidente… Grâce à… Deux petits mots qui font basculer la vision sombre et inconfortable en opportunité. L’opportunité, cette occasion rêvée cachée dans le connu et les attentes. Chaque situation qui ne fonctionne pas comme prévue, créatrice de frustration sera donc le terreau pour pratiquer votre gratitude activée avec un « grâce à » qui prend la place du « à cause de ». 

Assumer son bien être 

Être conscient que tout n’est pas noir, que derrière ce qui gratte se cache une opportunité sont donc les deux premiers pas pour s’ouvrir à cette reconnaissance du bon qui fait du bien. Le pas suivant est d’être d’accord de profiter de ce qui va bien. Assumer d’avoir ce que vous avez, vivre ces beaux moments qui font votre quotidien et être quelqu’un d’heureux sans culpabilité. Oser dire oui à ce qui est présent dans sa plus grande simplicité est une façon de trier cette culpabilité qui abime la reconnaissance de ce qui fait votre bonheur. Être clair que d’avoir ce qu’on a, d’être qui nous sommes n’enlève rien aux autres et inversement, est une porte tellement simple pour accéder à la gratitude qu’on oublie parfois de la prendre. 

Repartir à la base

Comment faire perdurer au quotidien cette ouverture à cette plénitude que peut offrir la conscience de ce qu’on a, ce qu’on vit et de qui on est ? En osant s’émerveiller. Commencez par ce qui est évident : une belle météo ensoleillée après l’averse, une soirée cocoon après une longue journée de travail… Puis poursuivez avec ce qui est tellement évident que vous ne le voyez plus. Une belle fleur chez le fleuriste ou dans le jardin. Le repas cuisiné avec amour quotidiennement ou la générosité dont vous faites preuve depuis tellement longtemps que vous l’avez intégré comme habituelle. L’émerveillement ouvre ce WOW Intérieur et vous emplit de ce bonheur qui touche le cœur purement et simplement. Un exercice qui muscle le retour à la beauté et au goût des choses simples. Ces choses qui contiennent tant par leur authenticité qu’elles nourrissent en profondeur ce sentiment d’être complet et à sa juste place. Bienvenue dans la gratitude.

Et vous ?

Vis-à-vis de quoi ou de qui vivez-vous de la gratitude ?
Bienvenue à votre réponse en commentaires, car l’encrer permet aussi de l’ancrer 😉

S’ouvrir à la gratitude en 4 étapes

  1. Regarder (aussi) ce qui marche 
  2. Changer « à cause de » en « grâce à »
  3. Assumer d’aller bien 
  4. S’émerveiller

Rendez-vous le premier mardi de juin pour le prochain épisode de tri conscient… 
Et sinon quel sujet aimeriez-vous voir la prochaine chronique de juin ? Envoyez moi vos envies sur contact@letriconscient.fr