C’est bien connu, le rangement de printemps fait un bien fou. Trier et ranger notre intérieur allège notre esprit au même rythme que les placards s’organisent et la maison se désencombre. Oui mais comment s’y prendre ? Comment ne pas se faire submerger en plus des objets par les montagnes de au cas où qui mettent le doute ou la peur d’être déloyal(e) et la culpabilité en osant se défaire de ce qui a toujours fait partie de notre vie. 

Avant toute chose remettons le tri à sa place. C’est pour moi une étape du cycle organique. Léonard de Vinci disait « le mouvement c’est la vie ». Autrement dit quoi de plus réjouissant que de réintégrer un mouvement chez soi pour sentir du vivant en Soi. Le tri est la clé pour boucler les boucles de ce qui s’annonce obsolète et enclencher un renouveau vital. C’est un processus à réintégrer au fil du temps plutôt qu’une tâche à faire ponctuellement.

Voici 9 étapes pour (re)donner du sens et de la douceur dans votre façon d’aborder votre tri de printemps et de tout temps. De quoi le faire avec joie et plaisir ! Si si c’est possible.

1- Définir la force de votre tri. 

Un même bazar ne sera pas filtré de la même manière si l’objectif est de passer d’une grande maison à un studio ou s’il s’agit de récupérer l’espace de rangement de quelques placards. Se le dire en amont est essentiel pour ne pas surestimer ou sous-estimer la tâche sinon vous vous tirez d’emblée une balle dans le pied.

2- Saisir le sens de votre tri 

Avez-vous déjà remarqué que lorsqu’on sait pour quoi on fait les choses, elles deviennent tout de suite plus légères à réaliser ? 
Voici 3 questions pour donner plus de sens à votre tri et donc davantage de motivation. 

  1. Qu’est-ce que je veux gagner concrètement avec ce tri ? 
  2. Comment je vais me sentir en gagnant ça ? 
  3. Ça va me permettre quoi, quand je me sentirai ainsi ?

Je vous donne l’exemple de Caroline qui m’appelait pour gagner de l’espace grâce à son tri. Après mes 3 questions elle a saisi qu’en plus d’espace, elle avait besoin de liberté et de recevoir davantage ses amies et sa famille. Une clarté qui a renforcé sa motivation, l’a aidé à garder le cap et l’a reboostée au fil de son tri.

3- Se dégager un endroit neutre

Le plus décourageant lorsque vous voulez sortir d’un bazar, est de ne pas voir ce qui a été fait en fin de séance de tri. Je vous conseille avant de commencer de créer ce que j’appelle « une Suisse ». Un espace neutre qui va recevoir au fur et à mesure du tri ce que vous conservez. Ce peut être une table, un espace dégagé ou même des sacs de shopping. J’aime beaucoup cette dernière solution car laisse plus de mobilité. Lorsque le découragement se fera sentir en regardant « tout ce qu’il reste encore à faire » cet espace tampon garni des choses à garder, aura le délicieux goût du verre à moitié plein. Super efficace pour aiguiser le courage sur la durée.

4- Choisir une première séquence

Un gâteau se mange morceau par morceau. C’est la même chose pour votre tri quelle que soit son ampleur. Mais qu’est-ce qu’une bonne séquence ? C’est selon moi la quantité digeste pour votre courage de l’instant. Ce peut être le tiroir du bureau et non pas le bureau complet, une boîte d’archives pour commencer l’armoire complète ou encore vous donner une durée précise : une demi-journée par semaine ou 1 heure par jour. Et s’il vous est difficile de choisir votre séquence, rappelez-vous que tout ce qui est fait n’est plus à faire : commencez ! Prenez un premier papier, un premier objet… 

5- Prendre rdv avec soi-même

Désolé les baguettes magiques n’existent pas. Répétez les séquences choisies au point précèdent de façon récurrente en les calant très concrètement dans votre agenda. Comme un sport : plus vous pratiquez, plus l’effort de vous y mettre devient léger.

6- Faire la chasse aux fantasmes

Tout peut servir mais tout ne VOUS sert pas ! Parce que même si votre créativité débordante vous inventera les meilleurs scénarios pour réutiliser ce qui vient de vous tomber dans les mains, demandez-vous si vous allez véritablement penser à vous servir de ce que vous venez de sortir des oubliettes. Petit rappel supplémentaire : vous mentir ne fera que prolonger le cercle vicieux duquel vous cherchez à sortir.

7- Faire la chasse aux fantômes 

Pour ne pas prendre des vessies pour des lanternes et revenir dans la réalité, posez-vous la question : qu’est-ce que je garde encore dans cet objet déconnecté de mon actualité ? Une question qui va en profondeur et fait ressortir la différence entre l’objet et ce qu’on y projette. Car ce ne sont pas les photos que l’on garde mais les souvenirs qui s’y rattachent, ni les vêtements trop petits mais l’hypothétique moment où vous pourrez les remettre.

8- Remercier et Faire ses deuils

Célébrer ce qui s’apprête à sortir de chez vous, est la manière la plus efficace pour accepter qu’il en soit ainsi. Accepter ne veut pas dire être d’accord. Ça reste compliqué d’être d’accord de se défaire de son mug fétiche cassé. C’est pourquoi avoir de la gratitude pour ce que ça nous a apporté, nous remplit à un autre niveau et nous aide à voir partir sans regret ni culpabilité ce qui reste néanmoins obsolète et inutile à notre actualité.

9- Faire sortir de chez soi 

Il reste à faire votre distribution de tout ce qui sort de chez vous avec légèreté et rapidité. Le don si vous trouvez preneur, la vente si vous trouvez acheteur et la poubelle qui accueillera ce qui n’a pas trouvé nouveau propriétaire. Et si la troisième option vous (ré)active la peur de gâcher, posez vous la question de ce que vous gâchez vraiment, en ne vous autorisant pas à faire de l’espace et vivre pleinement le sens de faire votre tri.

En résumé quelle que soit votre appréhension ou aversion pour le tri, c’est parce qu’il est question de bien plus que des objets qu’il reste une tâche sensible. Mais croire que de le remettre à plus tard vous apaisera est précisément le point à trier tout de suite. Alors, prêt(e) à vous y mettre vraiment ? C’est parti !

Dites-moi si ces 9 étapes vous ont aidé à faire (vraiment) votre tri et rendez vous le mois prochain pour sortir du j’aurais pu, j’aurais dû Ciao la culpabilité !

En attendant retrouvez-moi sur www.letriconscient.fr.